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Visuel - Reportage ARAF
Famerline, FarmWorks et Sunculture. Ces start-up – financées par le fonds ARAF – aident, par l’innovation technologique, les petits exploitants agricoles à s’adapter au changement climatique en Afrique de l’Est et de l’Ouest. Témoignages des dirigeants de ces trois start-up qui reconnaissent, unanimes, qu’il y a urgence.

Cet article est issu de la revue de Proparco Secteur Privé & Développement n°38.

 

Le fonds ARAF est financé par plusieurs partenaires et institutions de financement du développement, dont Proparco via FISEA+, une facilité déployée dans le cadre de l’initiative Choose Africa mise en œuvre par le Groupe AFD. Il cible les thèmes de la sécurité alimentaire et du changement climatique.

 

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FarmWorks : proposer un modèle d’exploitation raisonnée

Peter Muthee, FarmWorks manager

« L’impact majeur du changement climatique est la diminution des précipitations et l’irrégularité de la saison des pluies. Conséquence : le rendement global des principales cultures a stagné ou est en baisse », constate Peter Muthee, confondateur de FarmWorks, start-up kenyane dont l’objectif est de constituer un réseau de fermes de taille moyenne (de 10 à 40 hectares) selon un modèle d’exploitation raisonnée, permettant une meilleure adaptation au changement climatique. « Ces structures agricoles sont exploitées en utilisant des méthodes d’agriculture régénératrice comme le travail minimal du sol, le paillage, l’irrigation au goutte-à-goutte, l’ajout de matière organique, l’agroforesterie, etc. Actuellement, nous construisons trois fermes de ce type au Kenya ».

 

Farmerline : fournir un accompagnement sur mesure

Alloysius Attah, Farmerline manager

Active en Côte d’Ivoire et au Ghana, l’agri-tech Farmerline, créée en 2013, fournit quant à elle des intrants agricoles adaptés au changement climatique ainsi que des formations sur mesure répondant aux besoins des agriculteurs locaux. « Le dernier rapport de l’ONG 60 Decibels indique que les agriculteurs du Sud sont en première ligne de la crise climatique. 70 % sont confrontés à une myriade de risques climatiques, qu’il s’agisse de l’absence ou de l’imprévisibilité des pluies, de la chaleur extrême, de la submersion des terres ou des inondations, ou encore de l’augmentation des parasites ou des maladies agricoles », explique Alloysius Attah, co-fondateur de Farmerline.

 

 

SunCulture : favoriser l’accès à l’eau et à l’éclairage

Samir Ibrahim, SunCulture manager

Pour Samir Ibrahim, cofondateur de SunCulture, la résilience des agriculteurs africains au changement climatique doit passer par un meilleur accès à l’eau. « 96 % des terres cultivées en Afrique sont arrosées avec de l’eau de pluie et non pas irriguées. Une situation qui se dégrade et provoque de fortes baisses de rendements ». La start-up kenyane – également présente en Ouganda, Côte d’Ivoire, Éthiopie ou encore au Togo – propose des solutions qui utilisent la technologie solaire hors réseau. Cela permet notamment un accès fiable à l’eau, à l’irrigation, à l’éclairage et au chargement des téléphones portables. « Nous soutenons ainsi la résilience climatique des petits agriculteurs et leur assurons une meilleure sécurité alimentaire et une plus grande autonomie économique ».