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Urbanisation - Kenya
Toutes les villes du XXIe siècle doivent à la fois répondre aux besoins essentiels de leurs populations et s’adapter aux effets du changement climatique. Ce double défi est accentué, dans les pays émergents, par un taux d’urbanisation en constante croissance. Pour le relever, il est nécessaire de favoriser les partenariats entre secteur public et secteur privé, comme le montrent les projets portés par Meridiam.

D'ici 2050, près de 70 % de la population mondiale vivra dans des villes, soit un accroissement de 2,5 milliards d’urbains au cours des 30 prochaines années. Pour autant, l’urbanisation diffère d’une région du monde à l’autre. Dans les villes d’Amérique du Nord et d’Europe, la population est en recul et elle vieillit. Inversement, les pays émergents connaissent une croissance urbaine soutenue – ce sont ainsi près de 950 millions de personnes qui devraient s’établir dans les villes africaines d’ici le milieu du siècle. Cette croissance démultiplie les besoins en infrastructures essentielles. En même temps qu’elles se développent, les villes doivent se transformer pour lutter contre les effets du changement climatique et réduire leur empreinte carbone.

Ces défis sont aussi divers qu’ils sont urgents. Les villes côtières en Chine, en Amérique latine et en Afrique sont confrontées aux risques liés à la montée du niveau des eaux, tandis que les villes situées à l’intérieur des terres en Afrique ou en Inde sont menacées par les chaleurs extrêmes et la sécheresse. Ces évolutions représentent un défi considérable, tant pour les acteurs publics – États, autorités municipales –, que privés – développeurs et gestionnaires d’infrastructures essentielles, investisseurs, assureurs… Les villes doivent en même temps croître, investir pour se protéger, tout en réduisant leur impact environnemental.

DES INVESTISSEMENTS POUR RELEVER LE DOUBLE DÉFI URBAIN

Mais ce contexte est aussi une opportunité de repenser les espaces urbains de façon plus soutenable, à travers des partenariats renouvelés entre le secteur public et les acteurs privés. Depuis des années, Meridiam intervient comme développeur et investisseur dans les grands projets d’infrastructures essentielles en partenariat avec les États mais aussi avec les grandes collectivités locales, que ce soit en Europe, en Amérique du Nord et du Sud et en Afrique. L’entreprise aligne ses fonds avec les ODD des Nations unies : des objectifs clairs sont définis (et mesurés) pour chacun de ses investissements.

Meridiam est essentiellement concernée par l’ODD 11, qui vise à « Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ». Il recouvre en effet l’ensemble des secteurs dans lesquels Meridiam investit : des services publics essentiels à la mobilité durable ainsi que des solutions de décarbonation. En 2021, Meridiam a lancé en partenariat avec la Rockefeller Foundation « The Urban Resilience Fund » (TURF), une initiative visant spécifiquement à accompagner les villes en Europe et en Afrique, dans leur réponse au double défi de l’urbanisation et de la gestion des conséquences du changement climatique. TURF investit dans des projets d’infrastructures à fort impact pour la résilience et le développement durable des villes. À travers ce fonds, Meridiam peut collaborer avec les villes en amont des projets, pour définir des solutions innovantes permettant de répondre à des enjeux multiples. TURF s’appuie pour cela sur un fonds catalytique de près de 20 millions d’euros, permettant de financer les études en phase de préparation.

Meridiam a développé en partenariat avec les autorités publiques un ensemble de projets contribuant à rendre les villes plus résilientes, durables, inclusives et plus sûres. Dans le cadre d’une société commune avec l’État mauritanien, le fonds TURF développe par exemple un projet de défense du littoral de Nouakchott, qui protégera plus de 75 000 personnes vivant dans des zones à risque d’inondations (provoquées par la montée du niveau des eaux). Le Bus Rapid Transit (BRT) de Dakar, dont Meridiam est concessionnaire, va permettre le déploiement de 121 bus électriques sur les routes de la capitale sénégalaise, transportant près de 300 000 personnes tout en évitant près de 59 000 tonnes d’émissions de CO2 chaque année. Tandis que dans la ville d’Espoo en Finlande, un ensemble de 4 000 places en école et en crèches – développées et financées par le Meridiam – offrent à la population un environnement fonctionnel et sain pour les apprentissages fondamentaux.

DIFFÉRENTS MODÈLES POUR DES PARTENARIATS DE LONGUE DURÉE

Pour relever les nombreux défis que posent les villes durables, les acteurs publics ont naturellement vocation à fixer les objectifs, définir la stratégie de développement durable ainsi que les priorités à mettre en œuvre. Les acteurs privés, quant à eux, développent les projets, apportent leur expertise technique ainsi que leur capacité d’innovation.

Différents modèles juridiques et économiques peuvent être mobilisés dans ce contexte : les partenariats public-privé, bien sûr, avec en particulier le modèle de la concession ; mais aussi les développements privés, qui peuvent être adossés à des engagements de rachat à moyen ou long terme par des opérateurs publics, comme dans le domaine de l’énergie. Les sociétés de développement de projet à capitaux mixtes offrent un cadre transparent permettant de mettre en œuvre de façon souple la coopération entre les autorités publiques et les acteurs privés, notamment au stade de la conception et du développement des projets (comme c’est le cas pour celui de Nouakchott).

Par-delà leur diversité, tous ces modèles ont en commun de reposer, pour leur succès, sur un alignement étroit d’objectifs et de valeurs entre les parties prenantes publiques et privées. En tant que société à mission, Meridiam intègre les ODD des Nations unies au cœur de sa raison d’être, de sa stratégie et de la conception de ses projets d’infrastructures. Sa stratégie d’investisseur de long terme (avec des horizons de détention sur les projets de 25 à 30 ans au moins) favorise de surcroît un alignement d’intérêt très étroit avec les acteurs publics et une capacité d’engagement de longue durée sur les objectifs des projets.

On le constate, les investisseurs privés ont un rôle à jouer pour soutenir les acteurs publics, alors que le volume total d’investissements dans l’adaptation au changement climatique reste largement insuffisant. C’est en favorisant ces partenariats de long terme qu’il sera possible de mobiliser les fonds nécessaires.

Salim Bensmail

Salim Bensmail

Responsable du Fonds pour la résilience urbaine
Meridiam

Parcours

Salim Bensmail est directeur d’investissement senior chez Meridiam et responsable depuis octobre 2021 du fonds « The Urban Resilience Fund ». Il a auparavant exercé différentes responsabilités au sein du secteur public, à la direction générale du Trésor comme directeur de la Mission d’appui au financement des infrastructures (FININFRA) de 2014 à 2018, et à la Ville de Paris, en particulier comme directeur adjoint des finances en charge des partenariats public-privé.

Meridiam

Meridiam est une société à mission (B Corp) fondée en 2005 par Thierry Déau et spécialisée dans le développement, le financement et la gestion à long terme d’infrastructures publiques durables dans trois secteurs d’activités : les services publics essentiels, la mobilité durable et les solutions innovantes bas carbone. Meridiam gère plus de 20 milliards de dollars et plus de 120 projets à ce jour en Europe, en Afrique et en Amérique.

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