Les entreprises, grandes comme petites, sont l’un des moteurs de la croissance économique des pays du Sud. Pour assurer leur développement et avoir un effet d’entrainement sur les économies locales, la création d’emplois et de richesses, elles ont besoin de pouvoir s’appuyer sur des systèmes financiers résistants, efficaces et bien réglementés, qui participent au financement de leurs investissements via des crédits à moyen et long termes (5 à 20 ans).

Dans les pays en développement et émergents, cette demande reste mal couverte, les établissements bancaires locaux ne disposent pas des ressources nécessaires. Les dépôts des entreprises et des particuliers sont souvent insuffisants pour être mobilisés et affectés à des investissements productifs, a fortiori en devise (euro, dollar).

Les autres sources de refinancement « classiques » des banques, comme le marché interbancaire ou l’émission d’obligations, sont souvent faibles. Dans ce contexte, les banques du Sud peinent à jouer leur rôle de « financeurs » des économies locales.

Cette difficulté d’accès au crédit constitue un frein réel à l’essor du secteur privé et affecte tout particulièrement les petites et moyennes entreprises (PME).

Le soutien au secteur financier privé constitue l’un des axes majeurs d’intervention de Proparco. Ses appuis bénéficient à des banques, des institutions financières non bancaires (par exemple des établissements spécialisés dans le crédit hypothécaire ou le financement du secteur agricole), ainsi que des sociétés d’assurance et de micro-assurance. Ils visent à renforcer et réguler les systèmes financiers au Sud, tout en contribuant à la diffusion de standards élevés en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG).

Les banques clientes de Proparco sont engagées, ou s’engagent à l’être, dans une démarche de maîtrise des risques environnementaux et sociaux liés à leur activité et à celle des sociétés de leur portefeuille.

• la diversification de l’offre financière sur les marchés locaux pour mieux répondre aux besoins des entreprises (prêts en monnaie locale, leasing, développement des marchés financiers…) et des particuliers (crédit logement, microfinance …) ;

• le développement de lignes de crédit dédiées au financement de projets agricoles et agroalimentaires, d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, d’éducation et de santé, mais aussi à des projets visant l’amélioration des pratiques ESG des entreprises, ainsi que l’accès au crédit des PME ou encore le logement des classes moyennes ;

• la consolidation d’acteurs bancaires nationaux et l’expansion de groupes régionaux (en particulier sur les marchés frontières d’Afrique subsaharienne),