Depuis deux ans, les projets se multiplient, à l’instar de la centrale Senergy, la première du pays et la plus grande en Afrique de l’ouest, financée à 80 % par Proparco.
L’objectif : participer à la sécurité énergétique du Sénégal et à sa transition vers un développement bas carbone.
Comme plusieurs pays africains, le développement économique et social du Sénégal pâtit des sous-performances de son secteur de l’énergie. Avec une puissance installée de 843 MW en 2015 (à titre de comparaison, le Maroc dispose d’une puissance dix fois supérieure), le réseau national peine à répondre aux besoins grandissants des entreprises et des particuliers.
Les raisons de cette faiblesse sont multiples, à commencer par un sous-investissement en capacité de production pendant plus d’une décennie et une forte dépendance du pays aux combustibles fossiles (les centrales thermiques assurent 90 % de la production). Le pire a été atteint en 2008-2011 : la crise pétrolière mondiale a plongé le Sénégal dans une crise énergétique profonde, qui s’est traduite par des délestages massifs et une grave crise sociale (« émeutes de l’électricité » en 2011).
À cela s’ajoute un coût de l’électricité parmi les plus élevés en Afrique de l’Ouest (près de deux fois plus élevé qu’en Côte d’Ivoire), malgré le gel des tarifs en 2009 et les subventions importantes accordées jusqu’en 2014 par l’État à la compagnie nationale, la Senelec. Selon le FMI, le coût de ce soutien public au secteur représenterait plus de 2 % du PIB.
S’affranchir définitivement de la tyrannie d’un seul combustible comme ce fut le cas pendant de longues décennies avec le pétrole.
Pour une économie mondiale aujourd’hui essoufflée, l’Afrique offre plutôt des opportunités de relance et de croissance partagée.
