Parmi les clients d'Enda
60 %
sont des femmes
35 %
ont moins de 35 ans
En Tunisie
1 ménage sur 4
a bénéficié d'un crédit d'Enda
Précurseur de la microfinance en Tunisie, Enda démontre depuis presque 30 ans que le microcrédit est un puissant levier de réduction de la pauvreté et de développement économique. Dynamiser l'entrepreneuriat féminin est aussi au coeur de sa mission.

Fondée en 1990, l'ONG Enda Inter-arabe débute son activité en soutenant des projets écologiques et de développement. Elle introduit dès 1995 le microcrédit pour toucher les populations exclues de financement adaptés. En 2015, après avoir servi 500 000 clients, Enda évolue et décide de transférer ses activités de microcrédits à Enda Tamweel, l'ONG se concentrant sur le soutien à l'entrepreneuriat.

Au fil des années, elle devient une institution de référence en Tunisie et dans le monde arabe, en matière de microfinance. Aujourd'hui les deux structures combinent une offre sur mesure avec l'objectif de contribuer à l'autonomisation financière des populations marginalisées, notamment les femmes et les jeunes, ainsi que les agriculteurs et les éleveurs.

"Aujourd’hui 60 % de nos emprunteurs sont des femmes" précise Essma Ben Hamida, fondatrice et présidente d'Enda Inter-arabe et membre du conseil d'administration d'Enda Tamweel

"Nous croyons qu’il faut donner la priorité aux femmes car nous avons vu l’impact positif du microcrédit sur elles : elles s’épanouissent, elles se réapproprient un pouvoir qui leur a été enlevé pendant des siècles, elles prennent confiance en elles et elles affirment leur leadership".

Elle ajoute : " la première fois que j’ai envoyé une femme effectuer un  remboursement à la banque, elle a pleuré parce qu’elle n’avait pas l’habitude… La femme tunisienne avait des droits, mais économiquement elle dépendait de l’homme. La microfinance a été pour elle un libérateur économique".

 

Tunisie, ENDA microfinance siège
Tunisie, ENDA microfinance siège
Tunisia, ENDA microfinance Woman Entrepreneur Meryem Ben Trad
Portrait: Meryem, micro-entrepreneure
Meryem a 38 ans. Mère d’une petite fille, elle habite Carthage avec ses parents. Après un divorce difficile qui lui a fait perdre toute confiance en elle, Meryem se doit de repenser sa vie.
Elle propose à son père, inventeur d’une lotion capillaire de faire breveter sa recette, puis de développer son affaire en créant une ligne de produits de beauté naturels capillaires. Elle a l’idée. Il lui faut désormais trouver le capital. C'est alors qu'elle entend parler d’Enda.
Dès son arrivée, elle s’entend dire : « Vous êtes une femme et vous pouvez faire quelque chose ! Ce n’est pas parce que vous êtes une femme que vous ne pouvez rien faire. » Elle obtient deux prêts pour un total de 3 000 dinars (environ 870 euros), et elle reçoit également six mois de formation gratuite en comptabilité, gestion et fiscalité afin de monter et gérer son entreprise sans l’aide d’un comptable.

« Enda a changé quelque chose en moi… », affirme-t-elle avec un sourire. « Leur aide était morale avant tout. », ajoute-t-elle. Aujourd’hui, Meryem est chef de sa micro entreprise. Elle travaille en famille, et de manière artisanale à la création de nouveaux produits. Elle espère développer davantage sa marque dans le futur.
« Je peux gérer mon entreprise toute seule, sans l’aide d’un comptable, et sans avoir besoin d’un homme près de moi. »
Tunisia, ENDA microfinance Woman entrepreneur Rafiqa Ben Haj
Rafiqa donne vie à l'artisanat tunisien
Rafiqa a 40 ans, elle habite le quartier du Bardo à Tunis. Après avoir obtenu son bac, elle se lance dans un cycle de formations pour apprendre à réhabiliter le patrimoine artisanal tunisien. A la suite de cet apprentissage elle décide de monter un projet : la fabrication et la vente d’objets artisanaux à domicile. Elle fait un premier emprunt à Enda de 3 000 dinars (environ 870 euros) afin de se fournir en matières premières et en matériels.
Au début, sa famille s’inquiète et accueille assez froidement le fait qu’elle prenne un crédit, mais Rafiqa, motivée par les encouragements d’Enda, n’en démord pas. Elle se bat pour défendre son projet et créé son entreprise. Aussitôt son premier prêt remboursé, elle emprunte à nouveau la somme de 6000 dinars (soit 1740 euros) qui lui sert de fonds de roulement.
En 2018, elle souhaite développer de façon significative son entreprise et décide d’ouvrir une boutique afin d’y vendre ses propres créations, mais aussi celles d’autres artisans. Elle emprunte alors 10 000 dinars (environ 2 905 euros) afin de l’aménager.
« Ce projet est comme mon fils ! C’est moi, ce projet c’est moi ! » Pour l’avenir elle rêve d’un magasin encore plus grand dans lequel elle pourra vendre et continuer de faire connaître l’artisanat tunisien.
Tunisie, ENDA microfinance Femme entrepreneure Yasmine Haddej
Yasmine, un nouveau tournant avec Halim
Yasmine était ingénieure en informatique avant de devenir mère. La naissance de ses jumeaux il y a treize ans, une fille et un garçon, va bouleverser sa vie, d’autant plus que sa fille se révèle être une enfant autiste.
Yasmine décide alors de se dévouer corps et âme à l’éducation de ses enfants et au développement de sa fille. Elle abandonne sa carrière d’ingénieure, reprend des études en psychologie, suit une formation en éducation spécialisée et obtient un diplôme en hypnose.
Ses études terminées, elle fait d’abord du bénévolat dans des centres spécialisés pour les enfants atteints de troubles autistiques, puis au fil des rencontres et du temps, elle crée Halim, une structure pluri-disciplinaire pour les enfants autistes. Il y a environ 5 ans, elle décide d’élargir son travail auprès des autistes. Elle développe d’une part une école pour permettre aux enfants autistes d’étudier à leur rythme Halim Schooll et d’autre part un centre qui aiderait les adolescents autistes à s’insérer dans la société, Halim Pro. Pour cela, elle suit les conseils d’une amie et fait appel à Enda. Elle souscrit ainsi un emprunt de 20 000 dinars (soit 5 810 euros).
Yasmine est reconnaissante à Enda, car sans le crédit qu’elle a obtenu, elle n’aurait jamais pu mener ces deux projets à bien.
Tunisia, ENDA microfinance Woman entrepreneur Sabiha
Sabiha, artiste spécialiste de la poterie de Sejnane
Sabiha Ayari a 56 ans. Elle n’est jamais allée à l’école. Dans sa famille on est potière de mère en fille. Sa mère lui a transmis l’art de la poterie de Sejnane alors qu’elle était enfant. Ce savoir-faire, reconnu tant en Tunisie qu’à l’étranger, a été classé récemment au patrimoine de l’Unesco.
Sabiha a toujours eu la chance de pouvoir vivre de son art et de subvenir à ses besoins grâce à la vente de ses créations. Malheureusement, elle est victime d’un accident de la route avec son camion. Les réparations sont onéreuses et Sabiha décide de faire un emprunt auprès de Enda.
Lorsqu’elle se rend dans leurs bureaux pour la première fois accompagnée de sa belle-sœur, elle avoue être un peu inquiète. Ses appréhensions sont pourtant aussitôt dissipées par l’accueil qu’elle y reçoit. Elle obtient un crédit de 2 000 dinars (581 euros). Cet argent lui permet de faire réparer son camion et d’acheter des matières premières nécessaires à son travail.
Tunisie Fondatrice d'ENDA, Essm Ben Hamida
Témoignage de Essma Ben Hamida, fondatrice d'Enda

Enda s'adresse aux personnes exclues du système qui ont envie de sortir du cercle vicieux de la pauvreté, de s'intégrer dans l'économie formelle du pays, et de développer leur propre entreprise.