Fondée en 1990, l'ONG Enda Inter-arabe débute son activité en soutenant des projets écologiques et de développement. Elle introduit dès 1995 le microcrédit pour toucher les populations exclues de financement adaptés. En 2015, après avoir servi 500 000 clients, Enda évolue et décide de transférer ses activités de microcrédits à Enda Tamweel, l'ONG se concentrant sur le soutien à l'entrepreneuriat.
Au fil des années, elle devient une institution de référence en Tunisie et dans le monde arabe, en matière de microfinance. Aujourd'hui les deux structures combinent une offre sur mesure avec l'objectif de contribuer à l'autonomisation financière des populations marginalisées, notamment les femmes et les jeunes, ainsi que les agriculteurs et les éleveurs.
"Aujourd’hui 60 % de nos emprunteurs sont des femmes" précise Essma Ben Hamida, fondatrice et présidente d'Enda Inter-arabe et membre du conseil d'administration d'Enda Tamweel
"Nous croyons qu’il faut donner la priorité aux femmes car nous avons vu l’impact positif du microcrédit sur elles : elles s’épanouissent, elles se réapproprient un pouvoir qui leur a été enlevé pendant des siècles, elles prennent confiance en elles et elles affirment leur leadership".
Elle ajoute : " la première fois que j’ai envoyé une femme effectuer un remboursement à la banque, elle a pleuré parce qu’elle n’avait pas l’habitude… La femme tunisienne avait des droits, mais économiquement elle dépendait de l’homme. La microfinance a été pour elle un libérateur économique".
Enda s'adresse aux personnes exclues du système qui ont envie de sortir du cercle vicieux de la pauvreté, de s'intégrer dans l'économie formelle du pays, et de développer leur propre entreprise.